Le mensonge, et l'espoir illusionné d'Anathorne.
Posted: 28 Oct 2007, 21:17
Le mensonge, et l'espoir illusionné d'Anathorne.
Majestueuse, la nuée s’élevait à l’horizon et semblait s’étendre vers le ciel dans une longue traînée volatile, couronnant dans un élan superbe l’abîme rougeoyant…
Assis sur le rebord de la fenêtre, c’est là le spectacle qu’il aurait été donné de voir au prince Natanael… Si la vue ne lui avait pas été arrachée. Les yeux clos, le visage détendu et serein… Rien ne semblait perturber sa quiétude. La brise, légère et tiède, s’était levée, et venait porter à ses narines l’odeur caractéristique de souffre qui s’échappaient des gorges des volcans. L’oreille attentive, le jeune homme écoutait… Le silence. S’attendait-il à être interpellé ? A ressentir lui aussi ce que le seigneur Crecent lui avait confié avoir ressenti ? La présence de ses défunts parents, ancrée dans ses terres… Une essence palpable. Quelque chose qui, pour lui, demeurait pour le moment un mystère…
Du néant de ses idées jaillit une pensée, un souvenir… Celle-là même qui le hantait depuis la mort de sa tendre mère. Anathorne. Tout semblait le ramener à cet homme. La guerre, les événements… le hasard. Alors qu’il s’était trouvé face à lui nombre de fois au cours de ces derniers jars, n’avait-il pas songé à lui dévoiler sa présence. A lui conter de quelle façon s’était éteinte la femme à laquelle celui-ci avait dévoué ses actes. A lui révéler l’existence d’un enfant, dont jamais les yeux ne s’étaient ouverts sur le monde des hommes. Natanael se souvenait d’un discours… d’une requête.
« Ne révélez pas à mon seigneur la mort de l’enfant… Cette nouvelle anéantirait le moindre de ses derniers espoirs… »
Ainsi avait parlé Batouka du Nesth, mandant au prince de demeurer dans le silence… et dans le mensonge. Mais cet acte, dans son non accomplissement, n’engendrerait-il pas un plus grand mensonge…
« Le seigneur Anathorne serait prêt à tout pour retrouver son épouse… ».
Les paroles du seigneur Crecent se répercutaient en écho dans l’esprit du prince. Yco semblait nourrir l’espoir de voir la guerre s’achever entre les deux partis…
Natanael se redressa et vint s’asseoir sur sa couche, majestueuse… et vide. Le menton posé entre ses mains, il songea. Si l’enfant était porté à Anathorne, comme l’avait évoqué le comte du Nesth, cette histoire trouverait sa fin…
Il en serait ainsi. Le silence devenait un poids trop lourd à supporter. Aussi, il entraînerait Anathorne dans l’erreur. Mais il n’en oublierait pas les dernières paroles de sa mère. Natanael garderait un œil sur l’enfant, ce faux héritier, dont le destin serait bientôt bousculé.
Quelques jars plus tard.
Un paysage morbide. Sur les arbres morts pendaient quelques étoffes déchirées. Une odeur nauséabonde s’élevait du marécage avoisinant le sentier, mêlée à une brise chargée de cendres et de poussières.
Natanael connaissait cet endroit. Il était venu y voler nombres de parchemins alors qu’il avait travaillé à la résurrection de son père. Un sombre souvenir. Cependant, il se rappelait des rites en l’honneur des divinités souterraines célébrés en ce lieu, éloigné des contrées habitées. Des sacrifices, des dons de chair et de sang… Des murs s’élevaient des plaintes, des incantations… des pleurs. Ils guidèrent le prince jusqu’à une ouverture, dans laquelle il s’engouffra, sans crainte.
Il en ressortit quelques hars plus tard, la bourse amoindrie. Sur son avant-bras courrait une plaie béante de laquelle s’écoulait un épais filet de sang. Dans ses bras, un linceul d’où s’échappaient des piaillements. Un nourrisson. Serrant l’enfant contre son sein, le prince quitta le lieu, sa marche accompagnée des derniers gémissements émanant des gorges du Diable…
Le futur condamné devenait à ce jour futur héritier.
Hrp : Il est clair que, pour les non-concernés par ce rp, personne ne saura que l'enfant est un ''imposteur". Officiellement, l'héritier sera bien l'enfant de Nausicaa et Anathorne.
Majestueuse, la nuée s’élevait à l’horizon et semblait s’étendre vers le ciel dans une longue traînée volatile, couronnant dans un élan superbe l’abîme rougeoyant…
Assis sur le rebord de la fenêtre, c’est là le spectacle qu’il aurait été donné de voir au prince Natanael… Si la vue ne lui avait pas été arrachée. Les yeux clos, le visage détendu et serein… Rien ne semblait perturber sa quiétude. La brise, légère et tiède, s’était levée, et venait porter à ses narines l’odeur caractéristique de souffre qui s’échappaient des gorges des volcans. L’oreille attentive, le jeune homme écoutait… Le silence. S’attendait-il à être interpellé ? A ressentir lui aussi ce que le seigneur Crecent lui avait confié avoir ressenti ? La présence de ses défunts parents, ancrée dans ses terres… Une essence palpable. Quelque chose qui, pour lui, demeurait pour le moment un mystère…
Du néant de ses idées jaillit une pensée, un souvenir… Celle-là même qui le hantait depuis la mort de sa tendre mère. Anathorne. Tout semblait le ramener à cet homme. La guerre, les événements… le hasard. Alors qu’il s’était trouvé face à lui nombre de fois au cours de ces derniers jars, n’avait-il pas songé à lui dévoiler sa présence. A lui conter de quelle façon s’était éteinte la femme à laquelle celui-ci avait dévoué ses actes. A lui révéler l’existence d’un enfant, dont jamais les yeux ne s’étaient ouverts sur le monde des hommes. Natanael se souvenait d’un discours… d’une requête.
« Ne révélez pas à mon seigneur la mort de l’enfant… Cette nouvelle anéantirait le moindre de ses derniers espoirs… »
Ainsi avait parlé Batouka du Nesth, mandant au prince de demeurer dans le silence… et dans le mensonge. Mais cet acte, dans son non accomplissement, n’engendrerait-il pas un plus grand mensonge…
« Le seigneur Anathorne serait prêt à tout pour retrouver son épouse… ».
Les paroles du seigneur Crecent se répercutaient en écho dans l’esprit du prince. Yco semblait nourrir l’espoir de voir la guerre s’achever entre les deux partis…
Natanael se redressa et vint s’asseoir sur sa couche, majestueuse… et vide. Le menton posé entre ses mains, il songea. Si l’enfant était porté à Anathorne, comme l’avait évoqué le comte du Nesth, cette histoire trouverait sa fin…
Il en serait ainsi. Le silence devenait un poids trop lourd à supporter. Aussi, il entraînerait Anathorne dans l’erreur. Mais il n’en oublierait pas les dernières paroles de sa mère. Natanael garderait un œil sur l’enfant, ce faux héritier, dont le destin serait bientôt bousculé.
Quelques jars plus tard.
Un paysage morbide. Sur les arbres morts pendaient quelques étoffes déchirées. Une odeur nauséabonde s’élevait du marécage avoisinant le sentier, mêlée à une brise chargée de cendres et de poussières.
Natanael connaissait cet endroit. Il était venu y voler nombres de parchemins alors qu’il avait travaillé à la résurrection de son père. Un sombre souvenir. Cependant, il se rappelait des rites en l’honneur des divinités souterraines célébrés en ce lieu, éloigné des contrées habitées. Des sacrifices, des dons de chair et de sang… Des murs s’élevaient des plaintes, des incantations… des pleurs. Ils guidèrent le prince jusqu’à une ouverture, dans laquelle il s’engouffra, sans crainte.
Il en ressortit quelques hars plus tard, la bourse amoindrie. Sur son avant-bras courrait une plaie béante de laquelle s’écoulait un épais filet de sang. Dans ses bras, un linceul d’où s’échappaient des piaillements. Un nourrisson. Serrant l’enfant contre son sein, le prince quitta le lieu, sa marche accompagnée des derniers gémissements émanant des gorges du Diable…
Le futur condamné devenait à ce jour futur héritier.
Hrp : Il est clair que, pour les non-concernés par ce rp, personne ne saura que l'enfant est un ''imposteur". Officiellement, l'héritier sera bien l'enfant de Nausicaa et Anathorne.