La disparition de l'Impie

[kassar]

Le vent s’était levé à la tombée de la nuit, glaçant la sève et agitant les feuilles en produisant un bruit fantomatique. Lancés dans une course effrénée, quatre hommes portent chacun un enfant en bas âge.
Les nourrissons pleurent, ils sont submergés par la peur. Un bruit sourd les poursuit, se rapproche de plus en plus. L’un des quatre homins se retourne, inquiet de voir la distance qui les sépare du danger, et trébuche sur une racine cachée sous le manteau de neige.
C’est alors qu’une ombre se rapproche à toute vitesse et fond sur l’homin et son enfant... Un voix féminine prononce : "Ton destin y est mêlé. La nuit est ton ennemie."

Kassar se réveilla en sursaut. Il était en sueur. Comme chaque nuit ; le même cauchemar, encore et encore, depuis toujours. Il s’était assoupi sur une chaise dans l'auberge, après avoir vainement tenté de lutter contre le sommeil, son plus grand ennemi.
Habitué, après avoir repris ses esprits, il se leva et se dirigea vers la taverne, déserte à cette heure, pour prendre un breuvage excitant qui le tiendrait éveillé. Sa nuit était finie.

Le même rituel se produisait encore et encore : il irait s’asseoir et attendrait que le jour ou l’un de ses compagnons se lève, et puis il partirait chasser, ou prospecter... En attendant, il noierait son regard dans son verre, repensant à son passé, essayant de fouiller un petit peu plus dans sa mémoire.

Mais ce jour là, tout est différent. Kassar se sent faible... Plus aucune force est en lui.
Il était sur une colline, face à la mer regardant ce spectacle magnifique quand il fut pris d'une fatigue soudaine. Ayant un peur folle du sommeil, celui-ci persiste à rester éveillé mais c'est perdu d'avance. Il s'endormit.

Toujours le même rêve. Mais celui ci est différent. Il est porté non pas par un homin mais par une femme. Vêtue d'une robe rouge et d'un bâton en sang. Cette femme le portait jusqu'a un socle en pierre, au milieu d'une plaine, ou le vent caressait les hautes herbes. Trois socles étaient placés en triangle, Kassar se trouvait au centre de ceux ci.
Trois nourrissons étaient aux trois pôles de ce triangle.
La femme enleva sa capuche, un visage doux, les cheveux blonds remplis de perles laissent place un peu plus bas à des yeux, rouges vifs. Il ne vit plus que la bouche de cette femme, des sons sortaient de celle ci sans qu'aucun mouvement ne prenne place.
"Réveille moi." Cette phrase traversait l’esprit du nourrisson maintes fois pendant cette scène.

A son réveil tremblant de peur suite à ce rêve si différent après vingt-six années, la sueur sur son visage laissait place à des yeux vides, figés, il ne remarqua même pas le gardiens du phare qui vint à son secours suite à ses cris. Mais rien à faire. L'homme le prenant pour un fou partit rejoindre son phare.
Un quinzaine de minutes après, il repris ses esprits et fut pris de panique à l'arrivée d'une femme en haut de cette colline, la femme dans son rêve. Le bâton qui fut donné à Kassar dés sa naissance n'était plus là. Cette femme lui avait volé. Ce bâton qui fut la seule preuve d'un passé lointain. Ayant crée sa confrérie dans le seul but de recruter les gens en quête de leur passé, la seule relique qu'il possédait était entre les mains de cette femme.

Accourant vers celle ci, arrivé à une distance proche, la femme disparu laissant un parchemin s’envoler dans les airs. Il le prit puis le mit dans son plastron sans même le lire.

Quelques heure plus tard, il accrocha un parchemin dans le manoir de la guilde pour les informer de ce qu'il s'était passé avec en dessous de celui ci, le parchemin que Kassar avait trouvé....
Un longue recherche débute alors pour déchiffrer ces caractères inconnus.