Back in The US/World
Posted: 18 Feb 2006, 22:18
En avant Bush !
http://www.voltairenet.org/article15103.html
http://www.voltairenet.org/article135419.html

sources :L’ancien colonel de l’US Army et professeur de relations internationales de l’université de Boston, Andrew J. Bacevich, revient dans le Los Angeles Times sur les références constantes à la menace « isolationniste » et au risque de « repli » et de « déclin » des États-Unis qui ont émaillé le discours présidentiel. Pour lui, ce matraquage ne vise qu’à stigmatiser la tradition réaliste qui s’oppose au messianisme wilsonien dont a fait preuve George W. Bush. Aujourd’hui, toute critique de la Maison-Blanche est considérée, sans raison, comme isolationniste alors que pour M. Bacevich, ce courant de pensée est mort depuis longtemps aux États-Unis.
L’écrivain et dramaturge états-unien, Gore Vidal, figure de la résistance intérieure à l’administration Bush, va nettement plus loin dans le quotidien viennois Der Standard et sur le site états-unien Democracy Now ! Il voit dans le discours sur l’état de l’Union un exercice démocratique dévoyé servant à justifier a posteriori les guerres illégales d’Irak et d’Afghanistan et l’instauration d’une dictature aux États-Unis. L’intellectuel états-unien appelle ses concitoyens à la mobilisation afin de faire chuter le président avant qu’il ne soit trop tard, c’est pour lui la seule solution car les élections sont devenues une farce.
Dans un éditorial non signé engageant toute la rédaction, Al Quds Al Arabi dénonce, lui aussi, les aberrations du discours présidentiel états-unien sur les « avancées » dans la « guerre au terrorisme » en Irak ou en Afghanistan. Faisant le compte des victimes états-uniennes et des dépenses engagées, le journal arabe s’alarme de voir un président perdu dans ses illusions et semblant avoir totalement perdu prise avec la réalité.
Sans se référer explicitement au contenu du discours sur l’état de l’Union, le député social-démocrate autrichien, Christoph Winder, condamne lui aussi dans Der Standard, les travestissements de la réalité par l’administration Bush et les atteintes aux libertés.
Ainsi, le discours sur l’état de l’Union a surtout offert aux opposants de l’administration Bush une occasion de rappeler que Washington vit désormais dans un mensonge institutionnalisé qui cache les privations de libertés successives aux États-Unis.
Lors de la promotion en Italie du film d’horreur Hostel qu’il vient de réaliser, le réalisateur et scénariste états-unien Eli Roth affirme au site TGCom que les discours de George W. Bush sont totalement détachés de la réalité mais que les médias suivent son point de vue car le président et ses alliés les contrôlent. Le réalisateur explique le succès retrouvé des films d’horreur aux États-Unis par un besoin du public de libérer les angoisses générées par les guerres et les mensonges de Washington en regardant des atrocités qu’il sait fictives.
http://www.voltairenet.org/article15103.html
http://www.voltairenet.org/article135419.html
http://www.voltairenet.org/article135322.htmlUne photographie de manifestants arabes brûlant un drapeau danois orne la « une » de The New Republic. On peut y lire le titre de l’éditorial du rédacteur en chef, Martin Peretz : « Ce que les caricatures [de Mahomet] ont révélé : les islamistes sont incapables d’exprimer pacifiquement un désaccord » (« What the cartoons have revealed : Islamists seem incapable of disagreeing peacefully »).
The New Republic est un hebdomadaire états-unien, tendance sioniste de gauche. Il soutient sans faillir la politique de démocratisation forcée du Proche-Orient conduite par les néo-conservateurs. Le journal approuve l’occupation de la Palestine, la guerre en Afghanistan et le pillage de l’Irak, qui ont fait probablement plus de 200 000 morts au cours des quatre dernières années. Il ne s’est jamais interrogé sur l’incapacité des États-Uniens à exprimer pacifiquement leurs désaccords.![]()
http://www.voltairenet.org/article135040.htmlMais The Economist ne confond pas la « démocratie de marché » de M. Bush avec la démocratie athénienne. Ce qu’il approuve dans la politique de George W. Bush, c’est son objectif fondamental : imposer des régimes politiques qui acceptent de se soumettre aux exigences des multinationales. Si en plus, on peut les faire passer pour des démocraties, ce n’en sera que plus agréable.