Cosmos :
Imaginez. Une étendue de terres qui se perdent à l'horizon, peut importe dans quelle direction votre regarde se porte. Un semblant d'infini, propriété d'une famille partant d'une gigantesque bâtisse. Des terres fleuries quand le printemps daigne se montrer. Des terres, le reste du temps, enneigés, d'un blanc immaculé. L'originalité de l'immense demeure résidait, non pas dans sa taille et sa structure qui elles ressemblaient tout au plus à une sorte de château amputé de ses remparts, dans une longue colonne qui perforait le toit et semblait grimper jusqu'au ciel. Cette colonne, érigée au centre de la demeure, centre de la propriété en ces terres nordiques, était chargée de symboles religieux. Du sacré.
A la base, mille quatre cents quatre-vingt six pierre étaient apparentes, bien distincte et d'une couleur plus foncée que les autres pierres du dessus. Ces pierres apparentes désignaient, dans la religion appliquée dans cette famille du nord, une année. Chaque pierre, vous l'aurez compris, représentant un jour. L'année se terminait toujours le premier jour du printemps et laissait place à un rite très important puisqu'il symbolisait par un sacrifice le retour au sacré, le début d'une nouvelle année, la fin d'un temps profane, un nouveau cycle lavé des péchés...
Avant de s'attarder un peu plus par cette étrange religion pratiquée sur ces terres et surtout de décrire un peu plus cette colonne et ces valeurs, il serait judicieux d'en présenter les propriétaires, la famille Vanbrr. Un nom à assonance assez rude et borné mais qui ne saurait décrire cette famille. Selon des histoires, légendes ou mythes, peut importe le nom que vous voudrez donner à cette histoire transmit de génération à génération, il s'agirait, à l'origine, d'une peuplade nomade qui aurait bâti la demeure et acquit ces terres au gré de quelques batailles contre des autochtones peu nombreux et voraces sur ces terres austères car difficilement cultivable ou même tout simplement vivable.
Ainsi la peuplade s'est installé et a prospéré, coupé du monde, ne vivant que des maigres ressources de la région et de quelques cultures, mais développant une sagesse aussi illimité que leur propriété et ce, de génération en génération. A préciser avant de continuer notre récit qu'ils ne possédaient pas de prénom, à vrai dire, la communication innée et surtout dénuée de second sens ou d'égoïsme, offrait des dialogues sans que personne n'ait besoin de s'appeler.
Pour revenir à l'aspect théologique, très important puisqu'il explique l'ontologie homéostatique de cette famille, il faut décrire les valeurs de leur centre, en lieu comme en intérêt, la colonne, aussi appelée Axis Mundi. Dans leur croyance, l'Axis Mundi à trois rôles prépondérants.
Celui, en premier lieu, de soutenir le ciel et donc leur divinité.
Vient ensuite le rôle de communication avec l'au-delà, c'est au pied de la colonne que s'effectue les prières et demandes aux divinités.
Enfin, la structure de la colonne profondément enfoui dans le sol, dans les entrailles de la terre, offre un trajet vers les mondes souterrains, vers les enfers, acheminement de l'âme obligatoire avant de monter au ciel qui, brièvement puisqu'il ne s'agit pas du sujet principal, doit passer sur un pont taillé comme une lame de rasoir, sorte d'épreuve pour l'ascension de l'âme qui, pour ceux qui ont péché, devient quasiment impossible car le pont se resserre... Ciel, terre et enfers sont donc relié par cette Axis Mundi.
Selon cette religion, rien ne peut être construit s'il n'y a point cette colonne. Elle est la pierre fondatrice, la première fondation. Car ériger cette colonne permet de sacraliser le lieu. Il faut prendre en note que le lieu n'est pas choisi par l'homme mais par message, signe divin. Selon la légende, un corbeau noir sur cette immensité blanche s'était posé à l'endroit précis ou la colonne fut ensuite construite. La peuplade nomade a donc interprété ce signe comme divin et s'est donc installé sur ces terres. Ainsi donc la sacralité et donc le cosmos des Vanbrr s'est érigé. On pourrait continuer de décrire cette religion assez particulière, rentrer dans les détails des fêtes religieuses, rites initiatiques qui l'entourent, les hiérarchies divines, les sens, valeurs et principes de celle-ci, mais ils ne regardent en rien la suite de notre histoire.
Chaos :
Puis vient, comme dans toute histoire intéressante car convenez-en on n'apprécie pas vraiment les histoires racontant le bonheur des gens, par jalousie peut-être ou désintérêt face à la monotonie d'une vie heureuse, puis vient donc le moment, le jour ou tout bascula. La fin du cosmos. La fin de la plénitude, du calme, du monde des Vanbrr. Des Vanbrr j'ai dit ? Hum... Nous verrons que pour la plupart le monde à continuer sauf pour l'héritier direct de la famille. Cet héritier brillait par sa sagesse, malgré son jeune âge. Héritier suite à une mort naturelle de ces parents, naturellement morts jeunes. Un viking l'air fort et paisible, calme et réfléchit, d'une pilosité à faire rougir un mammouth. Il se plaisait à se poser en haut de la grande demeure, sur un toit emménagé au-dessus de sa chambre, mesurer l'ampleur de ces terres, réfléchir, pipe au coin de la bouche, avec son regard quelque peu ahurit mais doux et candide, qui aurait trompé beaucoup de gens ne se méfiant pas de la grandeur d'âme et l'intelligence de celui-ci, porté sur l'horizon.
« Il est important, je le dis et je l'affirme haut et fort, qu'un homme sache se poser et organiser la matière, à l'image de nos dieux, organiser sa matière, faire immerger un cosmos du chaos de ses pensées et idées. »
Ainsi lançait-il à ces domestiques et sa famille, cousins, son frère et autres liens parentés, ne s'ayant pas encore décidé à choisir parmi nombres prétendantes et donc décidé à offrir la postérité à sa famille. Initié aux soins, comme le furent nombres personnes de sa famille, la magie blanche se transmettant de père en fils, notre viking accompagnait les chasseurs veillant à leur santé.
Puis arriva le désastre. Revenant d'une chasse écourtée par une tempête de neige, Vanbrr vit au loin sa demeure en piteux état. Son regard dénota une incompréhension au départ, son regard porté au loin tentait de décrire la scène mais la tempête soufflait fort, sa barbe gelée en était preuve suffisante. Le spectacle si tôt décrit lui donna un haut-le-coeur. La colonne, l'Axis Mundi s'était renversée, couchée, brisant sur son passage la tour ouest de la demeure. L'Axis Mundi gisant sur le sol, devant la bâtisse, domestiques et famille levaient les mains au ciel, pleuraient, se tenaient la tête à deux mains. Le groupe de chasse se joignit aux pleures et lamentations. Vanbrr rejoignit, lui, son perchoir intacte pour méditer. En contrebas il vu son frère, unique famille proche, se lancer dans une élocution publique. Sa sagesse n'égalait pas celle de son aîné mais celui-ci était plutôt convainquant et surtout plus terre-à-terre, moins attaché aux valeurs et traditions religieuses de la famille. Ils allaient reconstruire l'Axis Mundi. Le regard de Vanbrr se porta sur une mouche qui tentait désespérément de rentrer dans sa chambre par la fenêtre et s'entêtait à taper contre la vitre. Puis il leva les yeux et vit un corbeau noir se lisser les plumes à l'endroit ou l'Axis Mundi était brisé, un peu au-dessus du toit, puis s'envoler loin de la demeure. Il s'enfonça dans de longues pensées entrecoupées de longues bouffées de sa pipe.
« Mes ancêtres ont vu un corbeau se poser ici même, signe de terre promise et s'y sont installés. La colonne s'est brisée, le corbeau s'est envolé. Voici un signe. Voici le temps de mon départ, je m'envolerais tel l'oiseau vers d'autres contrées. Stupide frère. Cette terre est maintenant désacralisée, profane...»
Tranquillement, sereinement, Vanbrr partit. Son départ se fit dans le silence, sans fêtes, sans lamentations, sans rites, sans explications, dans le secret ; les autres ? Trop occupés à la reconstruction, aveuglés, bornés...
Son chemin, son destin, l'emmena vers le Sud. Après de longues journées de marche il découvrit Midgard. Mais il découvrit également la vrai vie, la population, les mendiants, les combats, le sang, les cris et tous sortes de bruits... Il fut choqué par ce brouhaha et les moeurs qu'il avait ignoré jusque là et qu'il n'aurait jamais, de toute manière, pu imaginer tant de cruauté et de bêtise hors de son ancien cosmos. Il le savait tout de même que ce pèlerinage était chaotique mais jamais il n'aurait pensé que l'enfer était sur terre et non pas dans les mondes souterrains. Partout où sont regard se portait, il ne voyait que du profane.
Une ombre : La bourse ou la vie ?
Vanbrr continuait son chemin comme-ci de rien était.
L'ombre : OH !
Vanbrr : Plait-il ?
L'ombre agacée : Donnes ton argent !
Vanbrr : Et pour quelles raisons ? Que m'arriverait-il si je décline ?
L'ombre étonné : Bah, pardis, je te tuerai et ainsi je récupérerai sur ton cadavre ce qui m'intéresse.
Vanbrr : Hum... Mais qu'est-ce que la mort... Et quels sens donnez vous à votre vie en agissant ainsi ?
L'ombre eut assez de ce dialogue de sourd et sortit ses dagues. Vanbrr ne sourcillait pas, tranquille comme à son habitude. L'ombre fonçait sur sa cible, eut un sursaut de peur puis d'étonnement quand il vut Vanbrr sortir... Une pipe, la bourrée et l'allumée tirant de longues bouffées le regard porté sur son agresseur.
Vanbrr : Vous semblez bien égaré mon ami...
L'ombre : Oui c'est cela et bien l'égaré il va te tuer.
Le voleur se lança sur Vanbrr toujours d'un calme implacable, tirant sur sa pipe. Il semblait désabusé et dégoûté de tout ce qu'il avait vu mais brillait par son adaptabilité. Alors qu'il allait passer de vie à trépas, Vanbrr pensa : « A quoi bon...» Il vit sur le côté, plus loin, le cadavre d'un corbeau qu'un troll embrochait à présent pour le manger.
« Et bien voilà, tout s'explique, la destiné en veut ainsi... »
Il ferma les yeux, entendit un bruit lourd puis un autre de chair tranchée.
Diabalos : Et bien j'arrive à temps.
Vanbrr : Vous allez contre ma destiné.
Diabalos : Admettez que si je vous ai sauvé la vie, que je passais par là s'est que la destiné en voulait autrement.
Vanbrr : C'est un point de vue intéressant qui se tient ma foi...
Les deux hommes discutèrent un long moment. Vanbrr raconta son histoire, sa mésaventure et ils conclurent.
Vanbrr : Vous m'avez sauvé la vie, je vous suis reconnaissant, peut-être mes soins vous sauverons un jour...
Diabalos : Alors si vous m'êtes redevable, acceptez de me suivre, je ne vous demande pas d'adhérer à mes croyances, ni à porter les emblèmes de ma guilde mais juste d'adhérer à l'homme qui vous a sauvé. Et de suivre mon idéal... Je vous propose ainsi un toit et de la nourriture, ainsi que de la bonne compagnie.
Diabalos sourit et Vanbrr pour la première fois depuis quelques lunes lui rendit se sourire.
Vanbrr : Vous me sauvez à nouveau alors, vous me sauvez de l'errance. Au point ou j'en suis, je ne peux qu'accepter votre offre, je suis un être désacralisé, une âme profane, chaotique mais redevable. Quel est cet idéal?
Diabalos : Suivez votre voie, je vais vous transmettre mon savoir, je veux que vous l'utilisiez. La vie est devant vous, moi elle est derrière. Réunissez des êtres de savoir, transmettez votre sagesse. Venez avec moi, je vais vous conter mon histoire, mon savoir, depuis les premiers jours où j'ai foulé le sol Amtenaelien.
Les deux hommes partirent vers l'église de Caldey non sans débattre de nombreux sujets au grand bonheur de Vanbrr, Diabalos lui tendait le flambeau, à lui de mettre à profit cette sagesse.
But :
- Réunir les anciens du serveur Amtenael, réunir notre savoir, nos expériences et les faire profiter.
- Remettre un peu de piquant au serveur, event rp, gvg, animation, aide...
Règles :
- Pas de chef, pas de hierarchie, tous sur le même pied d'égalité.
- Rp évidemment je ne pense pas vraiment que je vais m'attarder là-dessus ça coule de sens.
- Participer activement aux events.
- Aidez les nouveaux et même des plus anciens (Rp, arbitre de combat, de gvg, etc... etc...)
Recrutement :
- Uniquement ouvert pour les vieux croutons, si vous avez connu le serveur bloqué à 30 personnes, les déconnexions toutes les 30 minutes, pas de loot, pas de craft, peu de monstres, pleins de bug, peu de persos implanté mais des sacrés moments de rigolade, vous êtes concernés (environ 2004 - début 2005).
- Uniquement accepté si vous postez ici le Bg du reroll et son apprentissage auprès de votre premier personnage, il n'y a pas de Bg de guilde mais des regroupements d'histoires (Bah euh... nouveau concept je test voir

Bon voilà, alors les anciens vous en pensez quoi concrètement?